jeudi 9 avril 2015

Le patrimoine scientifique marocain, effacé au musée de Rabat !


Abelmalek Terkemani, presentant le fameux astrolabe
d'Abù Bakr Ibn Yùsuf lors de son passage
au Centre Culturel AGM.
Il y a quelques mois, le Musée du Louvre a organisé une exposition itinérante sur le Maroc médiéval, l’occasion de découvrir la riche histoire de notre pays du XIème au XVème siècle, considérée comme une époque charnière essentielle dans notre civilisation. 
Cette même exposition vient d’ouvrir au Musée Mohammed VI de Rabat jusqu’au 3 Juin 2015. Les objets présentés font partie des belles réalisations de cette époque, dans les domaines de l’architecture, du textile, de la céramique ou de la calligraphie. 
Mais où se trouve donc  notre riche patrimoine scientifique de cette époque, dans cette exposition ? Qu’a-t-on fait de nos savants qui étaient alors la référence, dans de nombreuses disciplines scientifiques, notamment dans l’astronomie ? Pourquoi voudrait-on présenter le Maroc, en permanence et quelle que soit l’occasion, comme un pays qui n’a jamais rien à offrir, dans les domaines scientifiques ? 

Le chercheur Abdelmalek Terkemani, qui a récemment fait un exposé à Marrakech au Centre Culturel AGM (voir en bas de la page) sur l’un des astrolabes, fabriqués à Marrakech et les plus admirés dans le monde, vient d’écrire un article suite à sa visite, pleine de désillusions, au Musée de Rabat !!

Récit du chercheur :  



 « Le Maroc médiéval : un empire de l’Afrique à l’Espagne »
Mais que sont devenus nos savants marocains de cette époque ?




  « Le Maroc médiéval » a d’abord séjourné au musée du Louvre à Paris du 17 octobre 2014 au 19 janvier 2015 avant de s’installer au Musée Mohammed VI à Rabat du 5 mars au 3 juin 2015. Ce passage dans deux musées différents est tout à fait révélateur du savoir-faire de deux organisations qui n’obéissent pas toujours aux mêmes critères.


Naturellement, il faut être indulgent et tenir compte de l’existence durant plus de deux siècles d’un musée avec seulement quelques mois pour l’autre. 

L’association de ces deux musées pour organiser la même exposition devait, à l’origine, faciliter le transfert des expériences d’un musée à l’autre. Mais Il n’était pas élégant  que le responsable des musées au Maroc se lançât dans des comparaisons « incongrues », après une semaine de l’exposition de Rabat, en déclarant dans une interview à un journal marocain que les visiteurs apprécient mieux cette exposition dans le musée de Rabat que dans le Louvre !!!
 Mais pourquoi donc souriez-vous?  Voilà pourquoi, certaines fois, il vaut mieux se taire. Ce responsable aurait mieux fait de nous expliquer pourquoi l’exposition de Paris présentait 300 objets au public parisien alors que celle de Rabat ne montre que 220 objets au public marocain qui est plus concerné.

Pour l’exposition à Paris, programmée de longue date, le musée du Louvre a commencé à annoncer cet évènement deux mois avant son ouverture et son site donnait toutes les informations utiles avec le programme détaillé de chaque jour, des conférences et des ateliers sur les sujets les plus divers touchant à la période médiévale concernée. La mise en vente, par internet, du catalogue édité par le Louvre, a commencé bien avant le début de l’exposition. Rien de cela pour le musée de Rabat ; le public marocain apprend l’existence de cette exposition le jour de son inauguration ! Le site officiel du musée de Rabat se contente de quelques citations d’ordre général et ne disait rien sur l’exposition qui devait s’ouvrir le lendemain. Le moindre évènement, artistique ou sportif, qui se déroulerait dans un quartier d’une petite ville marocaine aurait été annoncé longtemps à l’avance. Et d’abord, par respect pour le public.

Après l’inauguration, le site officiel du musée de Rabat ne donne même pas les horaires d’ouverture ou le prix des billets (40 DH). Bien excessif pour un évènement censé présenter la très riche Histoire médiévale du Maroc à un large public marocain. La gratuité, au moins durant l’exposition, aurait été une bonne option.  A Londres où le public a pourtant plus de moyens, l’entrée dans les musées, dont le prestigieux British Museum, est gratuite. 
Finalement, c’est bien le journal l’Opinion qui a été le premier et le seul à avoir annoncé ces expositions au mois de septembre 2014, dans des articles sur Abû Bakr Ibn Yûsuf, savant astronome marocain, appartenant, précisément, à cette période médiévale. 

Le patrimoine scientifique marocain occulté

Astrolabe d'Abù Bakr Ibn Yùsuf, Exposé au "Maroc Médièval"
sans le nom du savant Marocain.
Malheureusement, il n’y a pas que ces quelques bévues dues à un manque flagrant de professionnalisme. Il y a surtout un pan entier du patrimoine scientifique du Maroc médiéval qui est passé sous silence. 
Le titre même de l’exposition « Le Maroc médiéval : un empire de l’Afrique à l’Espagne » suggère et confirme qu’à cette époque, l’Espagne musulmane, Al-Andalous était une partie intégrante du Maroc et les Hommes de science de cet espace étaient naturellement marocains. 

Ces générations de savants, géographes, mathématiciens, physiciens, astronomes, médecins, architectes, agronomes et chimistes se déplaçaient entre Marrakech et Fès d’une part, Grenade et Cordoue d’autre part, en portant les mêmes valeurs scientifiques. Actuellement, les instances scientifiques internationales considèrent que ces savants ont été pour beaucoup des précurseurs dans leur domaine scientifique respectif et, par leurs travaux, ont consolidé  le socle de base pour  les sciences modernes. A titre d’exemple et en hommage aux savants astronomes musulmans de cette époque, leur nom a été donné à des cratères de la Lune !

Les travaux de ces savants ont été et sont toujours l’objet de recherches approfondies dans des universités européennes et américaines. Nous avons bien au Maroc des hôpitaux  Ibn Rochd (Averroès), des cliniques Ibn Zohr, des lycées /collèges  Al Banna, des Universités Ibn Tofaïl ou Cadi Ayyad, des quartiers et des rues Ibn Battouta ou Al-Idrissi.  Alors à quoi peut bien servir l’exposition « Le Maroc médiéval » si elle ne parle pas aussi de l’apport de ces savants marocains de l’époque médiévale ?

Le public marocain qui fréquente à longueur d’année ces hôpitaux, ces universités, ces lycées, ces cliniques, ces boulevards et ces rues qui portent le nom de ces savants, apprend brutalement, que « le Maroc médiéval » les ignore totalement ! Il ne s’y retrouve plus et il répond à sa manière…. C’est l’une des causes de la désertification des musées au Maroc.
L’exposition de Rabat, à la différence du Louvre, aurait dû ajouter une note scientifique pour rehausser le prestige de nos savants marocains de cette époque. C’est l’occasion rêvée pour les présenter au public marocain. C’est aussi une exigence de la vérité historique.  A l’extrême limite,  une présentation de la liste suivante de ces savants et de  leurs travaux principaux, aurait déjà comblé une partie du néant.

Abû al-Qassim Zahraoui (940-1011): Chirurgien. ‘’La méthode en médecine’’

Al-Bakri (1014-1094) : Géographe, historien. ‘’Livre des routes et des royaumes’’

Al-Bitruji ( ? – 1204) : Astronome, philosophe. ‘’Théorie des orbites planétaires’’

Ibn al-Awwam (12ème siècle) : Agronome. ‘’ Livre de l’agronomie’’

Ibn al Banna  (1185 - ?) : Mathématicien, linguiste. ‘’Sommaires des opérations arithmétiques’’

Al-Idrissi (1100-1165) : Géographe, botaniste. ‘’ Livre de Roger’’

Al-Zarqali (1029 – 1087) : Physicien, astronome. ‘’Tables Tolédanes’’

Ibn Aflah (721 – 815) : Astronome, mathématicien. Appareil de mesure ‘’ Torquetum’’

Ibn al-Baytar (1197-1248) : Botaniste, pharmacologue. ‘’Recueil des remèdes  et aliments simples’’

Ibn Bajja (1085 – 1138) : Philosophe, astronome. ‘’Traités des mélodies’’

Ibn Battouta (1304-1369) : Géographe. ‘’Voyages. De la Mecque aux steppes russes’’

Ibn al-Fattouh al-Khamayri (13ème siècle) : Astronome. Œuvres exposées en Europe et aux Etats- Unis 

Abû Bakr Ibn Yûsuf (12ème-13ème siècle) : Astronome et astrolabiste leader du style ’’maghribi’’

Ibn Firnas (810-887) : Chimiste, précurseur de l’aéronautique. ‘’Conception d’un planétarium’’

Ibn Hazm (974-1064) : Historien, philosophe. ‘’Classement des sciences’’ 

Ibn Rochd (Averroès. 1126-1198) : Médecin, philosophe. ’’Commentaires sur Aristote’’

Ibn Tofaïl (1100-1185) : Médecin,  philosophe. ’’Examens et Recherches ‘’

Ibn Zohr (1092-1162) : Médecin. ‘’ Livre de la simplification concernant la thérapeutique et la diététique’’

Il n’est donné dans cette liste que les savants de l’espace du Maroc médiéval. Ajoutés à ceux des autres espaces géographiques, Moyen-Orient et Asie, ils ont été les artisans de l’Age d’or de la civilisation musulmane et arabe. Et c’est ce trésor civilisationnel, ce bouillon de culture unique dans notre histoire qui ne trouve pas sa place dans l’Exposition ‘’Le Maroc médiéval : Un empire de l’Afrique à l’Espagne’’.

Timbre espagnol. Zarqali et son astrolabe.
Pendant que les responsables de notre patrimoine scientifique traitent cette histoire des sciences marocaines avec une belle indifférence, l’Espagne, elle, est fière des savants d’al-Andalous, c’est à dire l’Espagne musulmane qui faisait partie du Maroc médiéval. L’Espagne déploie des efforts continus pour faire connaitre les savants arabes de cette époque médiévale et pour la vulgarisation des travaux scientifiques qu’ils ont réalisés. On le voit régulièrement dans la sortie de timbres à l’effigie de ces savants, à l’occasion de certaines commémorations ou de certains congrès.

Un autre exemple de l’intérêt accordé par ce pays à cette époque médiévale est donné par la réalisation à Grenade d’un ‘’Parqué de las Ciencias’’, parc des sciences. Cet ensemble abrite, entre autres, un espace ‘’El pabellon d’Al-Andalous ‘’, le pavillon d’Al-Andalous. Ce lieu est entièrement dédié à l’histoire des arts et des sciences arabes de l’époque médiévale qui nous concerne. De nombreux livres scientifiques, de la liste ci-dessus, y sont exposés. Des ateliers bien équipés sont là pour expliquer le fonctionnement des astrolabes, pour repérer certaines constellations du ciel découvertes et nommés par les Arabes. 
De même, des modèles réduits ont été construits pour expliquer les mécanismes de l’irrigation introduits par les Arabes en Espagne (encore en fonction de nos jours près de Valence), ainsi que le fonctionnement, très sophistiqué à l’époque, des fontaines du Palais de l’Alhambra,     قصر الحمراء  de Grenade.

Anonymes !

Toutes ces installations  et ces expériences sont d’un coût dérisoire à l’échelle d’un pays si l’on veut faire connaitre son patrimoine scientifique et la seule question qui vaille pour nous au Maroc est la suivante : Y-a-t-il vraiment la volonté de promouvoir l’histoire des sciences marocaines ? 

On est en droit d’en douter, quand on se trouve devant la vitrine « scientifique » de l’exposition de Rabat, qui contient trois astrolabes. Il y a un astrolabe quadrant unique en son genre, couvert de peau de gazelle, dit-on, qui vient du musée de Batha de Fès et dont on ignore le nom du fabricant. Mais les deux autres astrolabes planisphériques sont fabriqués par des astronomes/astrolabistes célèbres dans le monde de l’astronomie arabe : le premier (démonté) est fabriqué par Abû Bakr Ibn Yûsuf, un astronome de Marrakech, leader dans le style ’’maghribi’’ et le deuxième est fabriqué par Abû al-Fattouh Al-Khamayri (Marrakech et Séville). Ces deux astrolabes ont été fabriqués le premier en 613 H / 1216-1217 et le deuxième en 614H / 1217-1218. Le problème est que le nom de ces savants est VOLONTAIREMENT omis sur les écriteaux de présentation dans la vitrine. Le plus curieux est que ces noms figuraient bien au musée du Louvre et également au musée Paul-Dupuy de Toulouse, lieu d’exposition habituel de l’astrolabe d’Abû Bakr. Ces deux savants sont également cités avec leur astrolabe dans le Catalogue édité par le Louvre.  De plus, le nom de ces savants est  gravé, en langue arabe, au dos de leur astrolabe…

Mais rien n’y fait ! Le nom de ces savants marocains n’existera dans cette exposition !  Comme celui des autres savants, cités plus avant.  

Astrolabe d’Abû Bakr Ibn Yûsuf du musée archéologique de Rabat

A moins de cent mètres de l’exposition ‘’Le Maroc médiéval’’, il y a un autre musée dont, malheureusement, personne ne parle jamais. Ce musée archéologique,  qui présente de très belles pièces de l’art préislamique, a la particularité d’abriter un astrolabe d’Abû Bakr Ibn Yûsuf. Comme dans l’exposition voisine, cette pièce d’une valeur inestimable est exposée comme un vulgaire objet de l’artisanat, sans indication du nom de son fabricant, l’astronome marocain Abû Bakr Ibn Yûsuf, ni de sa date de fabrication. Quelle belle constance dans l’ignorance de nos savants !!


Explication du montage d'un Astrolabe 
par Abdelmalek Terkemani.
Toutes les tentatives pour convaincre les responsables de la culture et des musées au Maroc de l’authenticité de cet astrolabe sont restées vaines. Et elles ont été nombreuses et renouvelées.  Voilà un astrolabe qui a été reconnu par les experts les plus éminents du monde de l’astronomie arabe : David A KING et Raymond D’HOLLANDER (1918-2013). Ce dernier, ancien directeur de l’Ecole des Sciences géographiques de Paris, a écrit le livre le plus abouti sur l’astrolabe, sa théorie et sa pratique. Et dans ce livre, c’est l’astrolabe d’Abû Bakr Ibn Yûsuf qui est traité comme modèle, car il est ‘’complet et précis’’.
De plus, l’astrolabe du musée archéologique a été répertorié sous le numéro d’inventaire, ≠2709, dans le ‘’Catalogue des Instruments médiévaux de Frankfort’’, comme œuvre de Abû Bakr Ibn Yûsuf. Une indication précise seulement qu’une modification a été apportée à l’araignée de cet astrolabe par Abû Al Qassim Ibn Ridwan en 776 H / 1374/1375,  sans altérer son authenticité.  

Faut-il absolument aller à l’étranger pour découvrir que nos savants marocains ont bien existé et sont bien considérés dans le monde des sciences?
On est là face à un problème curieux et rarissime dans l’histoire des sciences, jamais vu dans aucun pays : Les historiens et les experts les plus éminents de l’astronomie arabe affirment dans leurs ouvrages et leurs études que l’astrolabe du musée archéologique de Rabat (initialement au musée des Oudayas) est bien l’œuvre d’Abû Bakr Ibn Yûsuf, astronome marocain ; en réponse, le responsable des musées au Maroc occulte carrément le nom de ce savant dans deux musées et tant pis si le Maroc n’a pas de savant astronome dans son Histoire. Un jour, peut-être, cette personne pourra expliquer au public marocain, comment un astrolabe de grande valeur historique et scientifique porte le nom de son fabricant,  un savant marocain, quand il est exposé en Europe, et se retrouve sans le nom de ce fabricant quand il est exposé au Maroc !

Normalement, quand il y a un litige dans l’attribution d’une œuvre, c’est le pays qui porte aux nues son savant contre vents et marées. Dans le cas présent, il n’y a même pas de litige, les spécialistes mondiaux sont pour Abû Bakr Ibn Yûsuf, alors que ce savant est ignoré par les siens. Et il n’y a pas d’explication. C’est DEGRADANT et c’est INACCEPTABLE ! 

Merci INTERNET !

Abû Bakr Ibn Yûsuf, astronome marocain de Marrakech a fabriqué au début du 13ème siècle des astrolabes présentés dans des musées à Rabat, Strasbourg, Toulouse, Madrid et  Londres.
Abû al-Fattouh al-Khamayri, astronome andalou-marocain a construit à la même époque des astrolabes exposés à Fès, Rome, Istanbul, Berlin, Oxford, Chicago et Le Caire.
Ces deux savants, ainsi que tous les autres Hommes de science marocains de l’époque médiévale,  sont ignorés dans le « Maroc médiéval ». Il n’y a donc rien à attendre de ces expositions itinérantes, quant à la promotion de notre patrimoine scientifique. 

En attendant, internet constitue une mine inépuisable d’informations sur tous ces savants du ‘’Maroc médiéval’’, cités plus haut, sur leurs œuvres et l’influence qu’ils ont eue, à leur époque, en Occident. Par exemple, il suffit d’afficher abu bakr ibn yusuf sur un moteur de recherche pour avoir accès à tout ce que l’on connait à ce jour sur ce savant de Marrakech. On verra d’ailleurs la photo de l’astrolabe actuellement exposé au ‘’Maroc médiéval’’, de manière anonyme, et qui fait la couverture d’ouvrages étrangers sur l’astronomie arabe. On pourra découvrir, par exemple, comment les archives de l’Université de Strasbourg traitent, avec le plus grand respect, notre savant astronome Abû Bakr Ibn Yûsuf. Le musée de l’Observatoire de Strasbourg abrite, en effet, un astrolabe fabriqué par ce savant. On pourra également lire le livre ‘’Description d’un astrolabe construit à Maroc par Abû Bakr fils de Yûsuf’’ de Pierre-Frédéric Sarrus (1852). Ce dernier, professeur de mathématiques et ancien doyen de la Faculté des sciences de Strasbourg, avait consacré 20 ans de sa vie à l’étude de cet astrolabe !!

Malheureusement, ce ne sont pas ces expositions qui nous feront revivre notre belle histoire scientifique passée, celle qui nous portait bien haut dans le concert des nations. Ce ne sont pas elles qui vont donner l’envie et l’inspiration à nos étudiants et à nos chercheurs pour explorer encore notre Age d’or des sciences marocaines. Le responsable de ces musées au Maroc, après les graves problèmes rencontrés avec les artistes et les peintres marocains contemporains, occulte carrément, dans ces musées les savants du ‘’Maroc médiéval’’, qui ont été les phares de la civilisation marocaine à l’époque médiévale. 

Les Marocains sont résolument fiers qu’un nouveau musée vienne enrichir et promouvoir l’Art, la Culture et l’Histoire du Maroc. Il est dommage qu’il y ait  cette constance dans l’oubli et l’ignorance des Hommes de science marocains. De ce fait, nos étudiants, nos passionnés de l’Histoire des sciences marocaines, nos chercheurs et le grand public, pour approfondir leur recherche sur nos savants marocains, sont tributaires de l’étranger où ils découvrent avec quels soins, quelle considération et quel respect nos savants de l’époque médiévale, sont  traités et appréciés.

Autres articles sur le fameux Astrolabe d'Abu Bakr Ibn Yusuf : 
  - Astronome Marocain Oublié 
  - Résurection du savant Abu Bakr Ibn Yusuf
  - Histoire du savant Abu Bakr Ibn Yusuf à Marrakech


Abdelmalek TERKEMANI
Chercheur et expert international